La mise en place des consortiums d’achats dans les années 1990 a constitué un phénomène de levier significatif pour l’accroissement et l’intégration des ressources électroniques dans les bibliothèques académiques, particulièrement pour les périodiques électroniques. Cependant, ce modèle d’acquisition qui permettait aux bibliothèques une alternative aux désabonnements massifs, comporte également un biais. La politique documentaire des bibliothèques académiques est désormais alignée sur la politique commerciale des oligopoles de l’édition scientifique, à savoir la vente de la totalité du portefeuille de leurs titres.
La finalité de la politique numérique dans l’enseignement supérieur doit être l’amélioration de la qualité de service aux étudiants pour faciliter leur réussite dans le parcours universitaire. Elle vise également à mettre l’université française au niveau des meilleures universités étrangères. Elle doit permettre à tout étudiant d’avoir accès à l’ensemble de ses ressources pédagogiques nécessaires à son apprentissage à tout moment et en tout lieu.
Rapport Isaac sur l’université numérique
(C’est moi qui souligne)
Les Grands Moulins
Récemment, j’ai eu l’occasion de visiter la très belle bibliothèque des Grands Moulins. On peut certes lui reprocher un côté « poésie du béton », l’architecte ayant …
Concours
Arcueil, tours sales et grues hérissées dans le ciel pommelé. Ses trains de banlieue qui rythment le moment de l’écriture comme autant d’avertissements du temps …
« Vers l’infini et au-delà »
Pour survivre, les bibliothèques doivent intégrer les immenses bouleversements apportés par Internet et l’univers numérique. Elles doivent repenser leur place dans un monde qui est …
Le silence des pages tournées
Suite à mes billets sur la question du silence en bibliothèque, et notamment sur les zones de bruit mises en place à la BU Robert …
Illusions perdues
Parfois, alors qu’on n’a plus grande envie de rédiger des billets, on se trouve confronté à des petites phrases assassines qui font se ruer derechef …
On peut être un adepte de la lenteur, du temps dédié à la lecture continue, ininterrompue, et apprécier par ailleurs les glissades étourdissantes sur le web. On peut twitter, bloguer, recevoir des pokes sur Facebook, zapper d’un billet de son agrégateur à un autre, puis fermer sa porte, et se plonger dans ce gros livre de Richard Powers qui va nous empêcher d’éteindre la lampe de chevet à une heure raisonnable. On peut chérir les couvertures usées des livres trop souvent relus, craquer parfois dans les librairies au delà du raisonnable, et se servir d’une liseuse dans le métro ( où parfois, des passagers vous demandent de leur montrer l’objet de plus près ).
Tout ce qui n’est point nouveau dans un temps d’innovation est pernicieux.
Le futur des bibliothèques se prépare par le contenu des concours et des formations, et doit également être inscrit dans les organigrammes : la bibnum, la bibliothèque hybride, en particulier, ne sont pas des danseuses ou de vagues occupations pour quelques allumés du clavier et/ou rêveurs, mais participent très largement au cœur du métier de bibliothécaire en ce siècle (pour mémoire, le 21ème). Ne pas voir cela est se condamner, et condamner les bibliothèques.