Quant à moi, je maintiens la position exprimée depuis plus de dix ans.
À savoir que ce qui importe, c’est le texte, et non le livre.

Qu’en effet, le support a une influence sur le texte, autant pour la production littéraire que pour la lecture, mais que c’est un effet de transition (faut-il rappeler tous ces débats sur l’écriture à la plume, au stylo ou à la machine à écrire tout au long du 20e siècle ?…)

Que la question du support est négligeable en regard de celle du génie des auteurs (quand il est là).

Berlol, « Du génie des auteurs (quand il est là) », Journal LittéRéticulaire 2.0

Je vois aujourd’hui le blog un peu comme la prise d’indépendance de tout bibliothécaire adolescent, plein d’idéaux et bien vite rattrapé par le train-train, la pesanteur du système et de la profession… Bref.

Piqué chez Bibolabo

Et muni de cet ensemble d’éléments, à chaque fois que vous entrerez dans une bibliothèque, vous comprendrez que vous entrez dans un endroit pas tout à fait comme les autres. Dans un endroit finalement beaucoup plus « politique » que n’importe quel autre endroit. Dans un endroit où derrière les livres se joue aussi la possibilité pour une société de créer du lien, de construire des représentations communes ; ou bien d’en supprimer. Chaque fois que vous vous préparerez à travailler en bibliothèque, vous devrez vous souvenir que vous n’êtes pas seulement là pour faire de l’indexation et du catalogage (vous en ferez heureusement de moins en moins), mais qu’il est en revanche indispensable que vous deveniez le professionnel qui va permettre de faire émerger, “dans le calme, des documents que les autres médias détruisent ou noient dans le renouvellement insatiable de leur production” . Pour les faire émerger, pour les choisir, pour les retenir, et puis pour les offrir.

Olivier Ertzscheid, “A quoi sert une bibliothèque ?”, sur son blog de cours