J’avais l’intention d’écrire un billet sur le sujet mais les petits jeunes (*) ont été bien plus rapides. Voyez donc chez eux. Qu’ajouter qui n’ait …
Du côté des BU #12/1
Pour bien commencer l’année, un numéro double puisque je n’avais pas publié en décembre. Certains billets ont donc près de deux mois, une éternité, me …
Formation et immersion
J’avais retardé la publication de ce billet, écrit il y a déjà quelques mois. Depuis, il y a eu la migration catastrophique de Delicious et …
SOPA et PIPA sont dans un bateau
et quoi qu’il se passe, le bateau coulera…
Bref, procédez sur Internet comme vous le feriez dans une bibliothèque : sélectionnez vos sources en fonction de leur fiabilité et de leur pertinence. Auriez-vous l’idée, en bibliothèque, d’aller chercher la définition d’un terme littéraire dans Elle, sous prétexte que la collection complète de l’hebdomadaire est plus près de l’entrée que les dictionnaires spécialisés ?
Mais de quoi parle-t-on ? (réponse)
Alors ? « La fiche, qui structure l’ensemble des fichiers, symbolise ce tournant. Les volumes épais et peu maniables des registres sont en effet remplacés par …
Mais de quoi parle-t-on ?
Exceptionnellement, je publie une citation sans sa source, mais je le ferai dans le prochain billet, pour vous faire deviner quel est l’objet des fiches …
Du côté des BU #11/12
Comme vous êtes sans doute entre le foie gras et le magret, que vous attendez le civet de sanglier et les treize desserts, il n’est …
Quand quelqu’un, jeune ou vieux, vous dit qu’il a eu la chance d’avoir un professeur qui l’a marqué, on peut être sûr que ce professeur était amoureux de la littérature, des sciences, d’une idée, et qu’il a communiqué son amour à ses élèves par osmose. Un enseignement sans chaleur, réduit à l’analyse et à l’exégèse, ne produit pas des lecteurs pour qui la lecture et la vie intellectuelle sont une passion de tous les jours.
L’autre jour, dans une très grande librairie, j’ai vu arriver deux adolescentes d’une quinzaine d’années, qui paraissaient aussi excitées que si elles se rendaient à une fête. Mais en voyant tous ces rayonnages couverts de livres, elles prirent soudain une expression inquiète et se serrèrent l’une contre l’autre en regardant à la ronde d’un air stupéfait. Voyant qu’elles allaient s’enfuir, je m’avançai vers elles et leur demandai si elles avaient besoin d’aide. Elles déclarèrent qu’elles cherchaient un livre. Quel livre ? Eh bien… elles n’en savaient rien. Leur professeur leur avait dit qu’elles devaient lire des livres et passer moins de temps devant la télévision. Elles n’imaginaient pas qu’il existait tant de livres. Non, il n’y en avait pas chez elles, leurs parents ne lisaient pas. Je vis alors ce qu’elles voyaient, un espace aussi vaste qu’un entrepôt et rempli de milliers de livres, dont chacun était un monde inconnu, un défi, un mystère. Je les accompagnai donc de rayon en rayon en leur expliquant qu’ils étaient classés par genre : romans, biographies (ouvrages retraçant la vie d’une personne), autobiographie (ouvrages retraçant la vie de leur auteur), animaux, voyages, sciences etc. Elles sortirent avec une demi-douzaine de livres, et j’espère qu’elles sont retournées plus tard dans une librairie.
Je crois que les gens travaillant avec des livres ou élevés dans une famille où leur présence allait de soi ne peuvent imaginer la confusion, l’effarement, le découragement qui s’empare nécessairement de jeunes gens auxquels on recommande de lire alors qu’ils n’ont ni parents ni amis plus âgés pour les conseiller.