Au cours des dix dernières années, de quoi a-t-on parlé dans le monde du livre ? En ces temps où la lecture connaît une stagnation qui n’est pas réjouissante, on ne débat que de réglementations, de restrictions, on combat des fantasmes, on cherche des coupables : le photocopillage, le prêt entre bibliothèques, le grand méchant Google. On ne peut qu’être frappé par le repli sur soi, le corporatisme, la frilosité, la plainte constante. Mais ce sont les lecteurs qu’on punit. La Commission européenne a appliqué les modes de régulation du secteur audiovisuel au livre. Fatale erreur.
[…]
Alors oui, à côté des “vrais” livres imprimés qui ont de beaux jours devant eux, il faut aussi mettre à disposition sur la Toile tout ce que la culture a pu produire de meilleur hier et aujourd’hui. Il faut inventer de nouveaux modèles d’éditeurs, de libraires, de bibliothèques, aptes à naviguer entre le matériel et le virtuel, à offrir des textes imprimés et des textes électroniques.
Martine Poulain, Livres Hebdo n°802, 18 décembre 2009.
L’article intégral vaut vraiment la peine d’être lu !