J’ai assisté récemment à une présentation de plusieurs bases de données dans le domaine de l’histoire de l’art. Voici deux des projets présentés ce jour-là.
Publie les comptes-rendus scientifiques en histoire de l’art, en histoire des représentations et en archéologie.
C’est un outil collaboratif d’information scientifique. Il est fondé sur le principe du peer-review pour offrir une visibilité de la production scientifique. Il s’agit aussi de créer une communauté de spécialistes en ligne et d’offrir un espace d’archivage.
Histara a été créé pour pallier plusieurs manques : le nombre des publications scientifiques augmente mais pas les budgets pour les éditer. Les délais d’impression sont souvent trop longs. Les éditeurs sont trop peu nombreux en Europe.
Le site est conçu comme une interface qui mette en relation lecteurs, abonnés, maisons d’édition et auteurs, recenseurs, comité scientifique et webmestre. Bilan : 180 comptes-rendus publiés, autant en préparation. Aujourd’hui, 800 abonnés, 235 recenseurs.
Système plurilingue, avec éditeur WYSIWYG. Police en unicode pour éviter les problèmes de translittération. Le développement d’Histara est un développement maison, sa licence n’a pas été mise en ligne mais on peut prendre contact avec les responsables si besoin.
Portail d’historiographie sur la cour de France : il s’agit pour ces auteurs de montrer ce qui est publié sur ce sujet par des sites tiers et hébergement de publications. Son objectif est de signaler ce qui existe et de faciliter la recherche en offrant des ressources ciblées (sans le bruit des recherches effectuées sur les gros moteurs). Le portail est interdisciplinaire et est consacré à plusieurs périodes. Projet collaboratif de plusieurs chercheurs d’institutions différentes.
800 liens sont présents sur le site. Une veille est effectuée sur Cairn, Persée et Revues.org ainsi que sur Gallica, Google books et dans les archives ouvertes comme HAL, sur les sites des universités et sur ceux des centres de recherche.
Le site accepte les publications et les bases de données. En effet, il existe un vrai besoin de remettre en circulation des études difficiles à trouver sur le marché du livre et des bibliothèques.
Un exemple de partenariat avec l’université de Tours.
Consultable en 3 langues, sous SPIP.
- Discussion
L’ensemble des participants évoque le problème de la pérennité des données, dont le standard change tous les 2 ans : perte de temps de remettre toujours les données sous des nouveaux standards. Positivisme à court terme avec de l’argent pour développer des projets mais pas pour en assurer la gestion.
les participants rappellent l’importance des formats ouverts, et non plus des logiciels propriétaires.
Tout ça m’interroge : n’est-ce pas un travail de bibliothécaire de signaler les ressources et de faire de la veille ? Qu’avons-nous à apporter à des chercheurs qui mettent seuls en place de tels sites ? S’ils font ce travail sans nous, n’est-ce pas que nous avons laissé un vide quelque part ?
J’ai finalement plus que jamais envie d’aller faire ce stage.
merci pour ces deux liens. Dommage qu’il n’y ait pas de fils rss sur histara (mais j’imagine que c’est en projet).
J’ai assisté à l’automne dernier à un stage enssib sur la formation des chercheurs (et finalement, on a beaucoup plus parlé des relations en général avec eux que de formation) et c’était très intéressant : je te conseille donc vivement d’y aller!
a bientôt
@phelly : c’est vrai qu’ils n’ont absolument pas évoqué la question des fils RSS… comme souvent d’ailleurs.
Je vais surveiller les inscriptions pour le stage, merci pour ce retour 🙂