Des lycéens à la BU

Il est plutôt rare que je publie sur mon travail mais ayant eu à faire une visite de ma BU pour des lycéens, j’avais lancé une bouteille à la mer sur twitter et j’ai recueilli beaucoup de suggestions. Je me devais donc de faire une synthèse, elle est – je m’en excuse – rédigée à la va-vite. D’emblée merci @Aphalw, @ecourbin, @RicPeirs, @dispatch_box, @JCMorgane, @Amyviolet, @akaReup, @La_Bzeille, @jaimesbonde007 pour leurs  très bonnes idées !
A noter qu’après avoir élaboré la première trame, j’ai appelé la documentaliste qui m’a aidée à élaguer ce que j’avais prévu : beaucoup d’éléments étaient trop spécialisés et éloignés de ce que les lycéens connaissent.
Préambule
– Introduction sur les disciplines enseignées dans le centre universitaire.
– Présentation très brève de ce qu’est une BU, en pointant les différences par rapport au CDI (diversité des supports, des langues, etc.).
– Insister sur le fait qu’à l’université on est très autonome et qu’aucun bibliothécaire/enseignant ne viendra vous dire que votre exposé est dans dix jours et qu’il faudrait s’y mettre…
– Brièvement, type de travaux demandés : exposés, dissertations, bibliographies, fiches de lecture, etc.
Visite de la bibliothèque
– Presse française et étrangère (montrer les journaux étrangers qui sont rarement dans les CDI)
– Universalis papier en passant, pour dire qu’on a la version électronique. Petit laïus sur le fait de citer ses sources. A propos de sources, n’oubliez pas celles de Wikipedia 🙂
– Livres en plusieurs langues : exemple d’un roman américain en langue originale et traduction
– DVD en VO, pour l’apprentissage des langues
– Fonds de géo pour les cartes, ils n’imaginaient pas en trouver à la BU
– Fonds emploi/vie étudiante
– Après le tour des locaux : Madame, combien il y a des livres ici ?
Est-ce qu’on peut s’inscrire dans plusieurs bibliothèques ? Oui, c’est même conseillé => présenter les autres bibliothèques accessibles pour eux à Paris.
Le back office
– Voir comment on couvre un livre
– Question : et la machine, là ? C’est la presse pour les livres recollés, on a montré un livre abîmé…
La doc élec
La documentation papier que vous voyez n’est que la partie émergée de l’iceberg, quelques exemples :
– Universalis en ligne
– Que sais-je en ligne
– Et la star, Europresse ! Sur quoi on fait une recherche ? DSK, madame, mais ça va pas marcher ! Et ça marche 🙂
Le catalogue
– Citer des sujets d’exposés qui tombent en 1re année
– Rappeler que vu le nombre énooorme de livres qu’on a vu dans la bibliothèque (ils étaient impressionnés), on peut vite se noyer en cherchant en rayon et que les livres peuvent être empruntés
– Faire une recherche sur un des sujets d’exposé, volontairement trop large, pour obtenir beaucoup de réponses. Montrer comment restreindre la recherche (poésie anglaise, puis poésie anglaise 19e siècle). C’est tout ! Et ça leur suffit largement pour un premier bain !
– Dire que le nerf de la guerre à l’université, c’est de venir emprunter les livres dès que l’enseignant a donné les références, même si l’exposé n’a pas lieu tout de suite. Regards amusés, donc j’ai ajouté que je récupérais trop d’étudiants au désespoir la veille de leur devoir, quand tous les livres sont empruntés. C’est devenu beaucoup plus parlant…
D’autres choses à savoir
– Le fonctionnement du tutorat en 1re et 2e années, en mettant l’accent sur le fait que les tuteurs sont étudiants en master, ce qui en fait des interlocuteurs qui connaissent les problèmes qu’ils peuvent recontrer.
– Le prêt long/court d’ordinateurs portables.
Pour la prochaine visite
– Un étudiant « cobaye » pour témoigner de leur vécu à l’université : les tuteurs de bibliothèque avaient malheureusement déjà fini leurs contrats et les étudiants à qui j’ai demandé avaient très peur des choses à faire. C’est dommage parce que ça aurait constitué un vrai retour d’expérience et pu amener un dialogue plus libre qu’avec moi qui représente l’institution.
– Pas plus de 30/35 minutes : au-delà, ils avaient beaucoup de mal à rester concentrés (visite faite en 45 minutes).
A éviter
– Les visites détaillées : fonds et cotes (à votre gauche, la 423.028, à votre droite…). S’ils ne sont pas sûrs de venir dans cette fac, ils ne sont pas intéressés.
– Les exercices : on cherche un livre, on trouve la cote, vous allez en rayon. Des collègues avaient essuyé les plâtres, ça ne fonctionne pas vraiment non plus puisqu’ils n’ont pas besoin du livre dans l’immédiat.
On pourrait ajouter
– Les termes amusants et le jargon qu’on utilise couramment : votre bibliothécaire ne va pas faire les soldes quand il va en magasin (cf. Noelle Balley).
– Un mot très rapide sur les classements thématiques, puisqu’ils concernent presque tous les libres accès.
– Les salles de travail en groupe et l’importance du travail en groupe.
– La vidéo de « Bref,je suis bibliothécaire » pour finir en beauté…