Où, comme le disait si bien Affordance sur un statut facebook, l’on s’apprête à prendre des « VVD », des vraies vacances déconnectées !
Dans ma jeunesse en Nouvelle-Calédonie, de temps à autre, nous partions sur un îlot à quelques kilomètres des côtes. Il fallait prendre le petit bateau piloté par un ami. On préparait les sacs pour la journée, avec la pitance, les paréos et de quoi lire. On emportait bien sûr le masque et le tuba. Après une courte traversée aussi rapide que cahoteuse, les creux des vagues dans un petit rafiot faisant l’effet d’être en 4×4 sur une mauvaise piste, on accostait sur la plage de sable blanc. Aller sur l’îlot, c’était phénoménal ; pendant une journée, impossible de communiquer avec ceux de la grande île, un isolement total, une vraie coupure. On ramassait du bois pour préparer le feu, les pêcheurs du groupe ramenaient le poisson du repas qu’on regardait cuire. Puis on nageait longtemps, on voyait danser de petits poissons multicolores. On lisait très peu finalement. L’îlot c’était le moment de remettre les pendules à zéro, de profiter du lagon, surtout d’oublier le quotidien. Au retour, on ramenait avec soi un peu de sable entre les orteils et tellement de sérénité.
Ilot Tibarama, Nouvelle Calédonie. Photo : macbrain 98, source : flickr.
Aussi connecté que l’on puisse être maintenant, il me semble pourtant essentiel de tirer un trait quelques jours sur le quotidien professionnel. Plusieurs raisons à cela : d’abord personne n’est indispensable (la tribu sait toujours s’adapter en cas d’absence ; si elle n’y parvient pas, il faut s’en prendre à soi-même de n’avoir pas suffisamment partagé en cours d’année), ensuite parce qu’à trop avoir le nez dans le guidon on finit par y voir moins loin.
Pendant mes congés, il y a une période où je prendrai des vacances. Sans internet. J’ai l’idée saugrenue d’aller visiter des gens qui, figurez-vous, ne sont pas connectés, chez qui même le téléphone ne passe qu’en dansant sur un pied au bout de la cour. Impossible, donc, de savoir si un incendie aura ravagé mon établissement ou si le serveur aura planté pour cause de travaux. Comme à l’îlot, une mer d’oubli. J’espère qu’au retour j’aurai, entre autres, plein de bonnes idées pour le blog.
Et vous, vous accorderez-vous une journée à l’îlot ?
Bonnes vacances !
Chez moi l’îlot est montagnard… Ça manque un peu de poissons colorés mais l’air y est aussi léger et apaisant !
Bonnes vacances à toi !
En rentrant de 13 jours sans internet , j’ai découvert que tu n’étais plus dans mes contacts facebook; c’est dommage, j’aimais bien suivre ta veille.
Moi , quand j’étais petite et même jeune fille, mon îlot était perpétuel et montagnard ; il n’y avait même pas le téléphone, on passait notre temps perchés dans les arbres, ou roulés dans le foin et parfois on se baignait dans les torrents. On s’ennuyait aussi et après l’ennui tout devenait aventure. J’en ai gardé un amusement pour le quotidien sensuel, l’insignifiant primordial qui me protège, je crois, d’une dérive dans le virtuel. Mais je me (sur)veille, le danger guette.
Bonnes vacances
@Michèle : ayant deux profils facebook (pro et perso), j’ai fait le choix de transformer le profil pro en page que je gère désormais depuis mon compte historique. Normalement vous êtes toujours abonnée à cette nouvelle page mais vous ne voyez rien passer car je n’y ai rien publié pour l’instant.
Tout ça devrait revenir à la normale à la rentrée 🙂