Le 3 juillet, une partie de l’émission Place de la toile était consacrée aux « flops technologiques » (voir le livre de Nicolas Nova), ces technologies utiles et néanmoins mort-nées. Prenez par exemple l’aspirateur qui se passe seul dont les ventes ne décollent pas vraiment alors que tant d’argent est dépensé dans une énième machine à expresso qui fait toujours… des expressos.
Lorsqu’elles sont adoptées, les technologies connaissent une croissance relativement rapide. Le mail, entre autres, s’est vite développé. Par ailleurs, les difficultés techniques sont surmontées par les utilisateurs dès lors qu’ils jugent nécessaire de s’approprier un nouvel outil. Combien de blogueurs ne tripatouillent-ils pas dans le html alors qu’ils ne savent absolument pas coder ?
D’où la question qui s’impose à moi : les formations aux flux RSS sont pléthoriques dans les bibliothèques. A la fin de celles-ci, on note un enthousiasme relatif face à ce qui est considéré comme un gadget, fastidieux d’utilisation, et non comme une aide véritable. A l’usage, c’est finalement une minorité de stagiaires qui utilisera les flux RSS. Dans le même temps, beaucoup ont découvert les réseaux sociaux et en font un usage avancé, sans formation aucune.
Alors, flop technologique, les fils ? Utilisés par quelques boulimiques d’information et de lecture et destinés à mourir de leur belle mort ?
Bonjour Liber, libri,
Le flop technologique c’est peut être le lecteur de fil rss qui n’est pas aussi largement utilisé qu’on pourrait le penser chez les étudiants… voire les professionnels de l’information. Reste à inventer autre chose?
et oui… c’est pas par hasard, hélas, si Firefox a retiré l’icône RSS de la barre d’adresse – trop peu utilisé : https://bugzilla.mozilla.org/show_bug.cgi?id=578967
Par contre, les flux ont de l’avenir comme web service d’interrogation, surtout avec des extensions comme OpenSearch : http://www.opensearch.org/Home
La syndication, ça n’est que la partie émergée de l’iceberg « interopérabilité XML » sur le web. Que les étudiants s’en servent peu (directement), ce n’est pas anormal, pour les professionnels de la documentation, ce serait plus préoccupant.
Sans les fils rss, il est impossible de suivre certains blogs (juridique ou documentaire) pourtant incontournable car ils ne disposent pas de newsletter.
Se sont développées ensuite des applications utiles : recevoir ses fils rss par mail, regrouper ses fils dans un seul fils, créer des fils sur un site qui n’en possèdent pas (c’est parfois plus efficace qu’un outils de surveillance de page)…
Concrêtement, voici ma pratique :
– concernant l’actualité juridique qui neccessite une veille quotidienne, je privilégie de recevoir mes fils dans ma messagerie (par l’outil développé sur
http://nouvelles.droit.org/ par ex – on peut faire des filtres par mot-clé) – cela n’empêche pas de lire les newsletters
– concernant les domaines qui ne neccessite pas une veille quotidienne, je prévilégie des lire de temps en temps dans un reader (alerte info, google reader) : on peut choisir de lire ce que l’on veut quand on veut –
– j’utilise les outils d’agrégation pour diffuser en continue un fil thématique sur l’intranet de mon établissement (pour les lecteurs, c’est transparent, ils ne savent même pas comment est diffusé cette info déroulante…)
En conclusion, les fils, ça sert pour la veille et le partage, et c’est à mon sens un outils incontournable si on sait le gérer…