Les bibliothèques à l’heure du numérique, II : le retour !

Après le succès de la journée organisée le 14 juin, cette deuxième journée, organisée conjointement par l’ABF Paris et Ile-de-France, traitait cette fois des nouveaux métiers et des nouvelles compétences. Voici quelques notes prises au fil des interventions. Elles peuvent comporter leur lot d’imprécisions, n’hésitez pas à proposer des corrections si vous étiez présents à la JE.

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Introduction
Yves Alix, Le numérique et les bibliothèques, qu’est-ce à dire ?
L’introduction d’Yves Alix se trouvant en ligne dans son intégralité, je ne reprends pas mes notes de son intervention, qui sont forcément plus parcellaires.
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Dominique Lahary a également projeté une présentation en ouvrant la journée.

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Nouveaux métiers
Lionel Maurel, « Conservateur de bib numérique, un nouveau métier ? »
Conservateur de bibliothèque n’est pas un métier nouveau mais la place que prend la bibliothèque numérique a un impact au quotidien sur les fonctions. La fonction de Lionel Maurel s’intitule coordinateur scientifique. La place qu’y prend le numérique est une sorte de réalité innommée.
Aujourd’hui, beaucoup d’agents de la BnF participent à la numérisation et tous les départements sont concernés par le projet Gallica qui est de plus en plus transverse. Au département de la coopération, il s’agit de développer la dimension collective de Gallica (projets de numérisation, intégration de docs extérieurs, programmes thématiques de numérisation concertée). Par ailleurs, des actions de médiation sont mises en place autour des contenus qui ont été produits. Valoriser Gallica constitue un véritable défi car la collection est riche de plus de 1,3M d’objets. C’est un ensemble complexe qui ne constitue pas encore une collection en soi, sur lequel il y a donc un vrai travail de conservateur à mener.
La valorisation par le blog Gallica permet de présenter des corpus : des compétences sont à développer, notamment des compétences d’écriture. Parallèlement au blog, la lettre de Gallica (18000 abonnés) est toujours envoyée : les utilisateurs de Gallica ont besoin d’une valorisation des contenus qui ne soit pas entièrement 2.0. Ces différents modes de valorisation des contenus permettent de pallier le syndrome de la page blanche : quand on arrive devant un moteur de recherches, on n’a pas forcément d’idées de requêtes à taper. L’architecture de l’éditorial de Gallica est encore à imaginer : il reste à déterminer sa forme, à définir le bon niveau de granularité, etc…
D’autres pistes pour la valorisation sont explorées, par exemple numériser au niveau global et valoriser au niveau local. Manioc (Antilles-Guyanes), la BNSA (Aquitaine) récupèrent des contenus et les valorisent localement.
La médiation numérique doit faire partie de la stratégie de diffusion d’un document. Lorsque les épreuves d’imprimerie des Fleurs du Mal annotées par Baudelaire ont été mises en ligne, elles n’ont pas rencontré beaucoup d’écho alors qu’elles étaient bien indexées par les moteurs de recherche. C’est le signalement sur twitter et facebook qui a fait connaître le document.
Trouver une nouvelle valeur d’usage aux documents constituera un aspect essentiel du travail dans les années à venir : extraire certains documents de la collection et les valoriser au bon moment génère beaucoup de consultations.
La bibliothèque numérique a le potentiel de devenir un média social : c’est-à-dire une plateforme qui fait de la co-création contenu, où le conservateur aujourd’hui est un peu un community manager.
Le prochain défi est de mettre en place une chaîne éditoriale interne. Pour l’instant, seul un binôme s’occupe de la diffusion sur les réseaux sociaux mais une augmentation à l’échelle d’un service est prévue. Les compétences et les approches pour ce type de tâches sont celles d’un comité de rédaction ou du journalisme.
Toutefois, Lionel Maurel explique que, s’il n’a pas le sentiment de changer de métier, des nouvelles compétences sont à acquérir. Certaines peuvent s’acquérir sur le tas, d’autres peuvent être des réinvestissements de pratiques personnelles. La formation, cependant, garde un rôle essentiel.
Pour terminer, Lionel Maurel est revenu sur le terme de « curation », à la mode sur le net en ce moment. Un « content curator » est quelqu’un qui trouve, organise et partage le contenu en ligne le plus pertinent sur un sujet spécifique. Il s’agit du stade ultime de l’engagement d’un internaute. La sélection des contenus sur les réseaux est de moins en moins algorithmique mais de plus en plus humaine. Le modèle que se donnent ces gens-là pour parler du niveau le plus élevé de contribution au web est finalement celui de bibliothécaire (curator = conservateur en anglais).
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Lionel Dujol, médiateur numérique
Nous nous trouvons aujourd’hui dans un contexte de transformations intenses. Les bibliothèques sont confrontées à un nouvel espace-temps en raison des interactions avec les habitants du numérique. Elles ont désormais l’obligation d’aller sur les nouveaux territoires car c’est le premier arrivé qui y occupe l’espace (on peut déplorer que des services publics culturels ne se trouvent pas dans les pages de résultats des moteurs de recherche quand on lance une requête sur un livre, film, etc.
Aujourd’hui, on est face à une crise des intermédiaires traditionnels de l’information : la force de la recommandation entre les amis et la rapidité des moteurs de recherche donnent l’impression aux usagers de pouvoir se passer des intermédiaires traditionnels.
Il est pourtant indispensable pour les bibliothèques de participer à la médiation numérique sur internet, sinon les vendeurs s’en chargent. Il faut donc aller là où sont les usagers. La médiation numérique essaye ainsi de faire rencontrer une offre, la nôtre, et une demande, celle des usagers. Il s’agit de tenter de favoriser la rencontre des deux.
Désormais, on ne peut plus dire que le catalogue et le site institutionnel suffisent. Il ne faut pas avoir une approche universelle de l’usager mais une approche segmentée car nous n’avons pas un usager type mais bien des usagers riches de différences.
Nous avons des ressources, nous devons maintenant produire des contenus. Qu’est-ce que nous pouvons apporter au web ? Tout le travail de la médiation numérique essaie de répondre à cette question. Nous avons un thème, nous voulons le défendre. Comment le promouvoir sur le web ?
On ne peut pas aller sur le web sans se poser la question de l’identité (institutionnelle, thématique, de service, de personnes-ressources).
A Romans, un brainstorming annuel est organisé sur la question de l’animation/médiation : tout le personnel y participe. Une fois les thèmes définis, les groupes fonctionnent de manière transversale. Après seulement, une réflexion est menée sur les outils, puis une chaîne de publication et de validation des contenus est proposée. Sur 42 agents, une vingtaine produit des contenus. Un cahier des charges a été mis en place. Un billet est proposé, puis validé, par un coordinateur.
Le travail de la médiation doit être global : on ne peut pas rester dans les nuages, il faut toujours impacter les services en ligne sur les services réels. A Romans, l’écriture sur un blog a pris tout son sens pour les bibliothécaires dès lors qu’elle a été reliée à des activités traditionnelles : le billet est relié à la critique étiquetée sur le livre et le livre sort.
Le travail du médiateur numérique est donc de mettre en place l’écosystème informationnel et de l’évaluer. Il revient aussi au médiateur d’expliquer qu’il faut être au cœur des communautés d’intérêt et de pratique car la médiation numérique ne peut pas se faire sans pratique et expérimentation au quotidien. Un bibliocamp est donc organisé en interne.
Ainsi, bien classer et bien ranger ne suffit plus aujourd’hui, il nous faut défendre les contenus que nous proposons.
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Guillaume Ruffat, animateur d’espace public numérique
Guillaume Ruffat travaille à Bonneuil-sur-Marne où près de 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté et où on compte 60% de logements sociaux. Ce contexte a un impact sur le travail du médiateur.
La création des EPN a été décidée par un comité interministériel. Ils sont soit autonomes, soit intégrés à des services pré-existants comme les bibliothèques.
Le numérique en médiathèque dans le contexte de Bonneuil-sur-Marne : il s’agit d’un outil d’insertion plutôt que d’un contenu culturel. On rencontre plusieurs types de publics : grands débutants, intermédiaires (usage très centré sur le numérique familial, photos, mails, skype), pratiques (finalité d’insertion sociale ou professionnelles).
C’est un métier qui passe de la filière culturelle vers la filière sociale. A partir de là, le terme même d’animation culturelle pêche peut-être.
Dans son quotidien, l’animateur d’EPN a de nouveaux intérmédiaires : les SSI, les hotlines et les techniciens gérant le portail de la commune.
Au sein de l’établissement, dans chaque section, un référent se charge du numérique. Sur 23 personnes, 2,5 ETP travaillent plus spécifiquement sur le multimédia.
Les profils d’animateur multimédia sont divers : on rencontre des profils de bibliothécaires qui viennent de la lecture publique avec un goût et une pratique personnelle, des profils d’administrateur réseau et des profils d’animateur stricto-sensu. Ces trois profils sont complémentaires mais ils sont rarement dans la même personne.
Le numérique amène toujours plus vers l’humain et il amène un public qui ne venait plus en médiathèque (ados).
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Un temps de débat a été laissé à la salle pendant lequel Jacqueline Bénichou a fait remarquer que les trois interventions reflétaient la tendance de ces dix dernières années. Après avoir placé pendant un temps les outils en premier, on revient tout naturellement au cœur du métier.
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Nouvelles activités, nouvelles compétences
Stéphanie Gasnot, Sciences po
Je n’ai malheureusement pas pu prendre de notes de cette intervention que j’ai manqué en partie.
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Bernard Huchet, collecter des sites web
Bernard Huchet est conservateur à la bib de Caen.
La constitution de collections est réalisée sous l’angle patrimonial : il s’agit de disposer de documents qui assurent une continuité historique avec une capacité de consultation rétrospective. La constitution de collections est faite pour le public de demain, qui nous est encore inconnu.
Les fonds régionaux ont une vocation exhaustive : tous les aspects de la documentation et de l’activité régionale dans le domaine de la connaissance doivent être présent dans ces fonds. Rapidement s’est posée la question de la multiplicité des supports.
Internet en fait naturellement partie car les publications régionales en ligne sont nombreuses et on découvre des productions d’objets documentaires relativement inédits.
Dans un premier temps, la bibliothèque avait procédé en établissant une liste de signets mais elle déplorait la volatilité de cette information qui n’offrait pas la possibilité d’avoir une consultation rétrospective.
Elle avait donc l’obligation d’être capable de collecter et conserver par un mode d’archivage adapté les documents numériques qui paraissaient nécessaires à la complétude du fonds régional.
Parallèlement, le dépôt légal du web a été mis en place et la BnF a fait appel aux bibliothèques dépositaires du dépôt légal en région pour une aide à collecter des sites web, notamment ceux consacrés aux élections. Les premières collectes ont débuté en 2004, avec l’enthousiasme pionnier d’un travail expérimental.
Le travail essentiel de l’équipe est un travail de défrichage du web régional pour établir des listes d’un certain nombre de sites que la BnF viendrait ensuite collecter avec les robots.
Au fil du temps, la méthodologie pour la collecte des sites web s’est développée. Les notions de profondeur et de périodicité sur lesquelles les bibliothécaires devaient travailler ont été affinées. Collecter des sites web, en effet, c’est apprendre à gérer le bruit.
Un problème perdure : pour l’heure, il n’y a pas de consultation des sites collectés pour le public des bibliothèques de région.
Le projet de nouvelle BMVR à Caen est d’intégrer l’archivage d’une certaine quantité de sites internet qui sont complémentaires du fonds régional et qui doivent y figurer avec une indexation aussi satisfaisante que pour les autres supports. Il faudrait aussi en permettre la consultation rétrospective même après que le site n’est plus en ligne. Il s’agit finalement de constituer une sorte de dépôt régional pour assurer une complémentarité avec le fonds normand.
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Daniel Le Goff, regard sur la façon dont est structurée la FPT en regard du fonctionnement de l’internet
La FPT a un fonctionnement traditionnel qu’on peut qualifier de vertical. Les missions sont centrées sur les collections. C’est une hiérarchie qui ne fonctionne plus vraiment face à internet : de la rareté (vous aurez le livre dans un mois) à l’abondance (la ressource en ligne est disponible tout le temps).
Internet se caractérise par l’abondance, la reconnaissance par les pairs, l’instantanéité de la diffusion, contrairement au temps administratif et ses délais de la décision à son application sur le terrain.
Le dilemme qui se pose lors de la mise en place de services numériques est de réussir à croiser la hiérarchie et ses validations face à l’horizontalité et l’instantanéité d’internet.
Les compétences existent : les collègues ont parfois des comptes twitter, facebook, des blogs personnels, mais leurs compétences restent souterraines. Elles doivent être au service d’un projet. Le directeur, lui, doit reconnaître ses limites : il ne maîtrise pas tous les outils, pas plus qu’il ne maîtrise toutes les subtilités du catalogage…
Il faut désormais intégrer la transversalité dans le fonctionnement de la bibliothèque, admettre la multiplicité des agents et des usagers, construire des groupes de travail où les geeks d’origine sont présents mais ne sont pas moteurs (ce groupe de travail ne doit pas se construire contre les cadres vieillissants !), oser expérimenter, faire attention à l’euphorie. Il faut créer des comités de rédaction et faire accepter le collectif et l’évaluation.
On est en train d’inventer la politique de communication, la polcom, après la poldoc.
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Débat
Gildas Illien : qu’abandonner pour s’investir dans un travail numérique ?
DLG : ce n’est pas une cerise sur un gâteau mais un énorme travail. Si on ne catalogue plus, on dégage du temps.
Didier Desmottes va dans ce sens et prône la fin du catalogage, les automates de prêt car on est à moyens constants, voire à moyens descendants.
Lionel Maurel : sur les outils du web 2.0, il est indispensable de maintenir un niveau important de publications. Facebook : tous les jours ; twitter : 5/10 interventions par jour.
Lionel Dujol : il faut ajouter la reconnaissance de la production de contenus dans les profils de postes. Par ailleurs, si tous les agents participent au projet, le travail qui incombe à chacun est moins lourd.
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Nouvelle organisation ?
Schéma numérique : collecter, conserver, coopérer et signaler, communiquer/diffuser, valoriser.
Un service de la bibliothèque numérique a existé à la BnF puis il a été supprimé puisque le numérique est partout. La place du numérique a été multipliée par 10 ans par 10 en ce qui concerne le nombre d’agents impactés. Les différents acteurs du numérique ne sont pas soumis au même temps : certains travaillent en mode projet, d’autres sont soumis aux marchés publics, d’autres encore sont en production.
Les différents pans du métier sont de plus en plus mêlés. La démarche en cours à la BnF est d’inscrire le numérique dans la démarche des activités des agents. La posture à l’égard du changement est importante : il faut se mettre en mesure de l’accueillir positivement, tout en conservant un esprit critique.
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Didier Desmottes, organisation du travail et outils numériques
Maîtriser les outils qu’utilise le public est très important pour véhiculer une image plus contemporaine.
A Alès, le premier outil déployé a été la suite Google : gmail, Google documents. Un plan de formation a lieu tout au long de l’année avec des sessions courtes de 1h30 sur une fonctionnalité précise.
Chaque bibliothécaire dispose désormais d’un environnement personnel d’information, agrégateur de flux RSS entre autres, accessible partout.
Il est indispensable de former les personnes qui sont devant le public à répondre à des questions sur le numérique.
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Deborah Shorley, Imperial college
98% des collections de périodiques est numérique. Il s’est opéré un grand changement de la gestion des collections d’imprimés stockées dans les bibliothèques à la gestion des ressources d’information virtuelles partout et nulle part.
Les chercheurs ne viennent jamais à la bibliothèque bien qu’ils s’en servent en permanence mais il faut leur montrer que c’est nous qui leur offrons cet accès. Les étudiants, eux, viennent tout le temps.
L’avenir est incertain quoiqu’on en dise : nous avons besoin de prévoir un modèle de bibliothèque souple.
Chaque institution et chaque bibliothèque a son propre contexte et sa culture unique : l’organigramme taille unique ne convient à aucune bibliothèque. Que faire alors ? Être aussi réactif que possible. Les organigrammes d’aujourd’hui ne seront plus adaptés d’ici dix ans. Il faut personnaliser les services et concevoir des solutions créatives. Il faut aussi parfois reconnaître qu’on a été doué dans certains domaines qui ne valent plus rien maintenant.
Importance de l’information literacy : les usagers vont utiliser des services qu’on leur offre. Il faut les aider à les appréhender.
Ce qui importe avant tout, ce sont les services aux usagers. Ils doivent s’accompagner d’un marketing énergique à destination des lecteurs.
Les demandes des lecteurs évoluent très vite mais les bibliothèques mettent trop de temps à s’adapter (il faudrait pouvoir licencier des catalogueurs pour recruter de nouveaux métiers).
Dans un contexte de crise, il faut prévoir des solutions transitoires, hybrides et peu coûteuses.
Nous, bibliothécaires, serons à l’avenir des professeurs expérimentés, doués en marketing, disponibles partout et surtout débrouillards. C’est indispensable si nous ne voulons pas finir comme le dodo.
Finalement, rien n’a changé mais tout est différent. Notre rôle reste le même : il s’agit de fournir aux lecteurs les informations dont ils ont besoin. C’est la façon de le faire qui a changé.
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Nouvelles formations ?
Jenny Rigaud, CNFPT de Nancy
Les bibliothèques représentent 3% des formations dans les CNFPT.
Jenny Rigaud a une compétence nationale sur les bibliothèques, à Nancy où se trouve le pôle culture.
Cette année, des modules spécifiques de trois fois trois jours ont été mis en place (c’est la fameuse Biblioquest, que vous connaissez déjà si vous lisez la dream team de la biblioblogosphère) : il s’agit pendant ces itinéraires d’accompagner des directeurs d’établissement pour qu’ils puissent ensuite eux-mêmes décliner des formations dans leurs établissements.
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Armelle de Boisse, Enssib
La proximité entre la formation initiale et la formation continue s’est renforcée, de même qu’avec le service des éditions.
En 2009, 620 professionnels ont été formés. Chaque année, une cinquantaine de stages sont proposés, notamment un sur la numérisation et la constitution de bibliothèques numériques.
Le développement d’une offre à distance est en cours.
Quelques stages sur le web 2.0, sur la numérisation sont spécifiques.
En ce qui concerne la formation initiale, les conservateurs bénéficieront de nouvelles formations pour les conservateurs en 2011 avec des profils spécifiques : patrimoine, numérique, services.
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Christophe Pavlidès, Mediadix
Dans le catalogue de Mediadix, il n’y a pas une rubrique numérique car il est à la fois partout et nulle part. Il s’agit d’introduire le numérique dans toutes les formations où c’est nécessaire.
Les plans de formations des universités élaborés par les correspondants formation sont précieux pour Mediadix.
Un hiatus perdurent parfois entre les représentations qu’on a des besoins et les besoins réels : on n’enverra pas forcément un magasinier à un stage sur le web 2.0.
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Clôture, Patrick Bazin
La médiation et la production de contenus intermédiaires reviennent aux bibliothécaires : nous ne sommes pas des journalistes ou des écrivains. Nous avons par contre à guider. Il y a un gros travail à faire sur la façon de produire ces contenus intermédiaires et sur la manière de les diffuser.
Désormais, s’il s’agit de former les bibliothécaires à de nouvelles compétences, il faut aussi introduire dans les bibliothèques des métiers différents (marketing, communication, formations).
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Pour avoir un autre point de vue de cette JE, je vous recommande vivement d’aller faire un tour par ici.