C’est le hasard qui m’a mis « Voix off » de Denis Podalydès entre les mains. Me rendant chez une amie, je l’ai aperçu chez elle. Elle le rendait dans notre bibliothèque parisienne préférée (Charlotte Delbo, où l’ascenseur vous explique d’une voix mécanique, quand les portes se sont fermées sur vous : « Direction Montée ») quelques jours après. J’ai cédé au syndrome du chariot des retours et je l’ai emprunté.
Podalydès a répondu à la demande de Colette Fellous de publier dans la collection « Traits et portraits ». Il a choisi d’aborder l’autobiographie avec un parti pris singulier, celui des voix. Tour à tour, on découvre, parmi tant d’autres, des voix d’acteurs, des voix d’enseignants, celle de l’analyste, mais également les voix de ses frères, qui reviennent, indispensables et fragiles. Podalydès dévoile une enfance bourgeoise à Versailles, le conservatoire, les rencontres avec les maîtres. Dans ce livre, on prend conscience de l’importance de façonner, travailler sans relâche cet organe essentiel qu’est la voix pour le comédien. Penser à une occlusive, corriger une intonation, adoucir un timbre, autant de répétitions, comme des gammes, auquel il se livre pour atteindre le ton juste.
A la toute fin du livre, un court roman. Puis cette révélation, « l’Empoté, c’est moi ». Quand le propos se fait trop dur, Podalydès l’auteur laisse à un personnage le soin de revivre la douleur. Il les confie à un acteur, en somme. Une photo de Podalydès vers vingt ans, où il a tout du jeune homme ténébreux, suit ce récit, elle est légendée « L’Empoté ». A la page suivante, une autre, de lui enfant : « Le même, avant que la vie ne se complique. » Tout est dit.
Accompagnant le livre, un CD : lectures de Podalydès lui-même, extraits de textes cités au cours du texte (ils sont nombreux, magnifiques) et des voix de ces acteurs qu’il admire tant.
Podalydès a répondu à la demande de Colette Fellous de publier dans la collection « Traits et portraits ». Il a choisi d’aborder l’autobiographie avec un parti pris singulier, celui des voix. Tour à tour, on découvre, parmi tant d’autres, des voix d’acteurs, des voix d’enseignants, celle de l’analyste, mais également les voix de ses frères, qui reviennent, indispensables et fragiles. Podalydès dévoile une enfance bourgeoise à Versailles, le conservatoire, les rencontres avec les maîtres. Dans ce livre, on prend conscience de l’importance de façonner, travailler sans relâche cet organe essentiel qu’est la voix pour le comédien. Penser à une occlusive, corriger une intonation, adoucir un timbre, autant de répétitions, comme des gammes, auquel il se livre pour atteindre le ton juste.
A la toute fin du livre, un court roman. Puis cette révélation, « l’Empoté, c’est moi ». Quand le propos se fait trop dur, Podalydès l’auteur laisse à un personnage le soin de revivre la douleur. Il les confie à un acteur, en somme. Une photo de Podalydès vers vingt ans, où il a tout du jeune homme ténébreux, suit ce récit, elle est légendée « L’Empoté ». A la page suivante, une autre, de lui enfant : « Le même, avant que la vie ne se complique. » Tout est dit.
Accompagnant le livre, un CD : lectures de Podalydès lui-même, extraits de textes cités au cours du texte (ils sont nombreux, magnifiques) et des voix de ces acteurs qu’il admire tant.
Un poème clôt l’ouvrage, deux vers, pas tout à fait au hasard :
« Livres en main je vais à la bibliothèque rendre les livres
Empruntés dans la semaine les lus les pas lus à voix haute »