Pour certains collègues, le bibliothécaire peut être formateur, mais pas enseignant. Il transmet son savoir-faire des outils mais ne dispense pas un savoir théorique. Dès lors, les formations données s’apparentent souvent à des travaux pratiques. Les étudiants sont invités à manipuler les outils, à s’exercer, accompagnés par le formateur.
Les formateurs qui évoquent leur expérience font tous le même constat : les formations ne portent leurs fruits que si elles partent d’un besoin des étudiants ou de connaissances déjà acquises (ou considérées comme telles par eux).
Une visite de la bibliothèque sera plus pertinente si l’enseignant ou le tuteur d’accompagnement a donné des recherches à avoir fait dans un court délai (si la recherche est à faire pour le mois suivant, c’est comme si elle n’existait pas…). La démonstration du catalogue sera aussi plus parlante si elle conduit à trouver le manuel très prisé du semestre. De même, la présentation d’outils du web touche à son but lorsqu’elle s’appuie sur des habitudes que l’on peut surprendre (leur faire déjouer les pièges de Google par exemple avec la recherche avancée, leur montrer des hoax, etc).
Une question qui me taraude pour finir : la formation au catalogue n’est pas, pour un public qui n’est pas du métier, véritablement passionnante et les diaporamas que je regarde (celui que j’ai fait aussi d’ailleurs ) sont souvent assez statiques. Comment rendre ces formations à la fois attractives et pertinentes sans pour autant verser dans la démonstration spectaculaire et creuse ? Mais comment faisait-il donc, ce prof de maths qui réussissait jadis à me passionner ? Son enseignement ne répondait pourtant à aucun besoin de ma part.