Mona Ozouf ouvre Composition française, Retour sur une enfance bretonne, paru en 2009 aux éditions Gallimard, par la réflexion suivante :
« Quand je réfléchis à la manière dont les Français ont senti, pensé, exprimé leur appartenance collective, deux définitions antithétiques me viennent à l’esprit. Elles bornent le champ de toutes les définitions possibles de l’identité nationale. L’une, lapidaire et souveraine, « la France est la revanche de l’abstrait sur le concret », nous vient de Julien Benda. L’autre, précautionneuse et révérente, « la France est un vieux pays différencié », est d’Albert Thibaudet.
Rien de plus éloigné que ces deux conceptions de l’identité nationale. La France de Benda est un produit de la raison, non de l’histoire. Une nation politique et civique, faire de l’adhésion volontaire des hommes, surgie du contrat, bien moins héritée que construite. Une nation dont la simplicité puissante, obtenue par l’éradication des différences, unit toutes les communautés sous les plis du drapeau. La France est alors la diversité vaincue. »
Qu’en pensez-vous ?
Piouf !
J’avoue que la lecture du sujet, outre les mots « identité nationale » qui m’ont hérissée au plus haut point, m’a un peu déroutée au départ : on commence par décrire deux conceptions antithétiques dans le premier paragraphe (ce qui pouvait suffire comme sujet, non ?) avant de nous livrer l’explicitation d’un seul de ces points de vue.
J’avoue que ça m’a laissée perplexe. Et vous ? Qu’auriez-vous fait ? Des petits commentaires seraient les bienvenus, j’adorerais lire des ébauches de plan ci-dessous, s’il vous plaît